Le Quercus palustris Isabel est une nouvelle forme miniature du somptueux chĂŞne des marais, une merveilleuse variĂ©té qui permettra aux propriĂ©taires de petits jardins d’y faire entrer toute la splendeur de l’Ă©tĂ© indien. DotĂ© d’un port remarquablement compact, cet arbrisseau s’orne d’un feuillage qui n’a rien Ă envier Ă celui de son illustre parent : ses feuilles, un peu plus petites mais superbement dĂ©coupĂ©es et lobĂ©es, se parent de la mĂŞme manière de riches couleurs automnales, mĂŞlant le rouge profond et le bronze. S’il est peu exigeant, le chĂŞne Ă©pingle Isabel offrira sa plus belle parure en terre acide Ă neutre, et poussera mieux dans les sols lĂ©gers, pas trop argileux.
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Originaire de l’est et du centre des Etats-Unis, le Quercus palustris est un grand arbre de la famille des fagacĂ©es, qui peut atteindre 20 Ă 25 m de hauteur pour une envergure de 12m, au port conique. Le cultivar ‘Isabel’ est une mutation naturelle du chĂŞne des marais obtenue rĂ©cemment aux Pays-Bas.. En moyenne, cette sĂ©lection atteindra 2.75m en tous sens Ă maturitĂ© et ne dĂ©passera pas 3m. Son port est arrondi et buissonnant, très ramifiĂ©, lĂ©gèrement ouvert, la cime Ă©tant souvent plus large que la base de la plante. Les feuilles, lustrĂ©es, profondĂ©ment dĂ©coupĂ©es en 5 Ă 7 lobes, Ă©voquent un peu celles des Ă©rables. Elles mesurent moins de 10cm de longueur pour 5-6cm de large. D’un vert lime au printemps, elles foncent en Ă©tĂ©, brunissent un peu avant de prendre de magnifiques teintes automnales qui restent dĂ©coratives pendant plusieurs semaines. Presque marcescent, le feuillage sec et bruni persiste assez longtemps sur les rameaux. Ce chĂŞne fleurit assez tĂ´t au printemps, puis produit en deux ans quelques glands pratiquement ronds. Son écorce est lisse, grisâtre, et ses branches donnent naissance Ă de nombreux petits rameaux grĂŞles plus ou moins Ă©pineux qui lui ont valu son nom d’Ă©pingle.Â
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Le chĂŞne des marais Isabel pousse dans tout sol riche, bien drainĂ©, de prĂ©fĂ©rence sans calcaire, en situation dĂ©gagĂ©e, oĂą il sera visible de loin. Cette variĂ©tĂ© miniature exprimera tout son potentiel en tant que spĂ©cimen placĂ© non loin de la maison, dans un massif arbustif ou mĂŞme dans un grand bac sur la terrasse.. Pour l’entourer, choisissez d’autres arbustes Ă feuillages ou Ă fleurs, le choix est vaste : un fusain ailĂ© (Euonymus alatus Compactus), des spirĂ©es aux belles couleurs d’automne, des rosiers couvre-sol., des buddleias nains, ou encore des petits saules Ă feuillage argenté par exemple. Ce petit chĂŞne, dont les feuilles sont fermement attachĂ©es aux rameaux, convient bien aux jardins ventĂ©s : il conservera ses belles couleurs d’automne plus longtemps que les Ă©rables japonais par exemple.
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Les forêts de chênes mêlés aux hêtres tendent à occuper tous les milieux des régions tempérées lorsque l’homme n’intervient pas. On parle de climax qui désigne un état d’équilibre entre le sol et la végétation. Ainsi une clairière, une zone incendiée tend à devenir une forêt de chênes après différentes étapes de recolonisation du milieu. Le chêne possède une aura qui peut-être vient de cet état de fait mais aussi de sa longévité légendaire, de sa prestance. Il symbolise la force, la sagesse, la majesté, la durée, faisait l’objet de cultes païens, Saint Louis rendait la justice sous un chêne séculaire…
Les glands, fruits du chĂŞne
Le genre Quercus, qui est le nom scientifique du chêne, comprend plus de 400 espèces qui comme le hêtre et le châtaignier appartiennent à la famille des Fagacées. Il s’agit d’arbres ou d’arbustes très polymorphes à feuilles caduques ou persistantes, de formes et dimensions très variables. Le chêne kermès (Quercus coccifera) de 1 m environ présente des feuilles piquantes et coriaces de moins de 1 cm de long tandis que Q. dentata livre des feuilles lobées dépassant parfois 30 cm de longueur.
Le chêne, si fréquent dans nos forêts, est finalement assez peu employé dans les aménagements de parcs et jardins compte tenu de l’extraordinaire diversité qui existe au sein du genre. Leur grande taille peu adaptée aux jardins urbains, leur croissance relativement lente, leur floraison discrète et surtout la méconnaissance de leur diversité participent sans doute au peu d’intérêt qu’on leur accorde. Les glands des chênes constituaient l’alimentation de base de nombreuses peuplades qui vivaient essentiellement de cueillette aussi bien en Europe qu’en Amérique et même en France lors des périodes de disette. Le « racahout des arabes » est une poudre pour enfants commercialisée en France jusqu’au début du XXe siècle.

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